Au pays de l'encens
Cette substance est produite à partir de la résine d'une arbre , originaire du Dhofar , dans le sultanat d'Oman . Il y est encore cultivé aujourd'hui, et est exporté par le port de Salalah. On trouve cet arbre , en particulier dans le Wadi Dawkah , où un parc naturel a été créé pour le protéger et canaliser les visiteurs .
.
Seul l'arbre mâle , haut de trois mètres à maturité, produit la précieuse résine, mais il faut attendre une bonne dizaine d'années pour qu'il fournisse un produit de qualité. L'écorce est incisée en enlevant un lambeau étroit et long, on racle ensuite l'endroit dégagé, et on récolte les concrétions de gomme-résine en les faisant tomber dans un récipient. Les sécrétions de résine, durcies au contact de l'air, sont collectées deux à trois semaines plus tard ; ces gouttes solidifiées peuvent mesurer plus de 2 cm . La meilleure résine est recueillie en automne .
Au souk Al Hsin de Salalah , on trouve tout ce qui est lié à l'encens : pastilles de charbon, brûleurs, diverses qualité d'encens....et il règne dans les ruelles les odeurs les plus enivrantes !
Des majmars :brûleurs d'encens , en terre cuite et aux couleurs typiques du Dhofar.
Parfois, lorsqu'ils sont grands , les brûleurs à encens peuvent avoir un côté pratique .
En savoir plus :
Il y a de la tendresse dans les gestes d'Ali. Il papillonne autour de l'arbre, tâte puis caresse ses branches joufflues. Délicatement, il enlève la fine peau qui recouvre ses ramifications, dévoilant une écorce grise, ultime rempart vers la précieuse sève. Ali Ahmed Bakit est Jebali, un montagnard, issu d'une famille qui vit encore en partie de l'encens.
http://www.liberation.fr